BIZERTE
Considérée comme le ‘Toulon Africain’, la ville de Bizerte, située au nord de la Tunisie, représentait un atout primordial sur le plan stratégique. Les travaux entrepris par les amorphose de la vieille ville. Cette transformation a donné naissance à un nouveau paysage, plus moderne (Fort de la Medina De Bizerte).
Avant les travaux menés par les colons Français, la communication entre le lac et la mer est établie par deux caneaux prenant leur origine dans le vieux port et se rejoignant avant d'atteindre le lac. Leurs contours donnent un aspect original à Bizerte qui est surnommée la « Venise africaine » avec son « pont des Soupirs ». Ces deux canaux, de par leur manque de profondeur, avaient du mal à favoriser la navigation de grands navires (un a deux mètres de profondeur seulement). (Photo 1. Bizerte, plan du canal en 1906). Sous les nouvelles autorités du Protectorat, l'ishme de sable qui sépare le lac de la mer a été coupé et un nouveau chenal à été crée avec un nouveau port à l'est de la ville. Ce port dont le chenal mesurera 800 à 900 mètres de long et avec 100 mètres de large et neuf mètres de profondeur, s’avérera être le port le plusimportant de la Tunisie et le quatrième de l'Afrique française celui de l'Algerie. Bizerte est donc devenue une ville moderne exemplaire, respectant l’architecture coloniale. Pour ainsi dire Bizerte est une création française.
TUNIS
Carte de la transformation de Tunis sous le Protectorat |
Conçue à la fin du XIXe siècle autour de la médina, la ville européenne et moderne de Tunis est l’un des plus beaux exemples de fusion des styles architecturaux. Ce mariage est le témoignage d’une « harmonie des contraires », avec un mariage et un mélange de styles occidentaux et orientaux, preuve indéniable d’une civilisation cosmopolite, qui a fleuri entre le fin 19 e siècle et la moitié du 20e siècle. L’année 1881 est donc celle de l’instauration du Protectorat Français en Tunisie, avec un tournant décisif dans l’histoire de Tunis. La ville entre alors dans une ère de métamorphoses rapides, la transformant ainsi en seulement en deux ou trois décennies. Sur le coté Est de la médina, la porte de France (Bâb el Bahr), mène à la cite coloniale construite par les Français (Photo , Porte de France).
A Bizerte comme a Tunis, il est important de mentionner que les rue et avenues dans le côté moderne et français, portent des noms de villes françaises ou valeurs française (rue de la République). La richesse de ce patrimoine s’illustre à toutes les époques et dans tous les styles, un véritable témoignage de l’héritage pluriculturel qui est l’âme même de la Tunisie, mon pays. En se promenant dans les avenues de Tunis, on ne peut s’empêcher de tomber en admiration des « perles » de l’Art nouveau et de l’Art déco, mais aussi les audaces de la modernité.
Construite en 1890, la ex-cathédrale catholique de Sainte Louis est située à Carthage. |
A L’Art nouveau, caractérisé par la présence de rythmes, couleurs, ornementations, inspirés des arbres, des fleurs, des insectes, des animaux, et qui introduisent du sensible dans le décor quotidien. C'est aussi un art total en ce sens qu'il occupe tout l'espace disponible pour mettre en place un univers personnel considéré comme favorable à l’épanouissement de l'homme moderne de ce début du 20e siecle. De style art Déco avec ses moulures et ses hauts-reliefs, le Théâtre Municipal de Tunis, conçu par l’architecte Jean Emile Resplandy en 1902, représente un des plus beaux joyaux architecturaux de la capitale Tunisienne. Un exemple d'influence de l'Art déco à Tunis avec cet immeuble rue de l'Ancienne Douane .
École Italienne - Rue Benabdallah, quartier El-Sabéghin, Tunis. Devenue aujourd'hui une ruine |
Un peu partout dans le centre-ville de Tunis des bâtiments frappés du sceau architectural colonial menacent de tomber en ruine, emportant des pans entiers de notre mémoire collective. Au beau milieu de l’Avenue de Carthage, en plein cœur de Tunis, trône un imposant bâtiment aux murs lépreux : le siège central de la Société Tunisienne de Distribution (STD) qui avait mis la clef sous la porte depuis plus d’une décennie et dont le patrimoine est resté inexploité.
La perte de ce joyau architectural voudrait dire une perte d'une partie de son identité pour la Tunisie!
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