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Thursday, December 1, 2011


La présence des bâtiments coloniaux dans les pays francophones représente la relation entre ces pays et la France. D’un côté ils continuent à être une représentation des effets de l’oppression de l’empire colonial français et d’un autre côté ils sont une figuration de la dégradation de la relation entre les pays francophones et le patrimoine.
La relation entre la France et ses colonies était un système d’oppression mal masqué par les efforts de l’administration coloniale de présenter une façade d’une relation réciproquement bénéfique. Le Viêtnam a maintenu une politique fermée par peur de l’influence de la France, mais le pays n’avait pas une chance contre le pouvoir militaire supérieur des colonisateurs. La colonie d’Indochine s’est développée à la fin du dix-neuvième siècle divisé en trois sections. Cochinchine était la colonie officielle. Tonkin était un protectorat et Annam était un royaume fantoche. Chaque partie a eu sa propre histoire comme colonie, mais elles étaient toutes unifiées par leur asservissement à la France. L’histoire de la relation entre l’Indochine et le patrimoine est marquée par les mouvements de résistance. Les efforts d’établir une connexion entre l’Occident et l’Orient ont donné lieu à un grand développement et changement de la société indochinoise. Ces changements se manifestent dans les beaux arts au Viêtnam, incluant l’architecture. Le gouvernement colonial a utilisé l’architecture et l’urbanisme pour achever ces buts politiques dans toutes les colonies. Le développement de l’architecture coloniale au Viêtnam reflet la transition des politiques du gouvernement française concernant les colonies qui ont été axée sur l’esquive des mouvements de résistance.
La première vague d’urbanisme était marquée par un programme d’assimilation. C’est l’idée traditionnelle du colonialisme. Les colonisateurs ont mis en œuvre une mission civilisatrice. C’était l’imposition de la culture française sur cela de la colonie. Gwendolyn Wright définit la période d’assimilation dans son article Tradition in the Service of Modernity : Architecture and Urbanism in French Colonial Policy, 1900-1930. Elle dit :
French cultural predominance in language, laws, and even architectural style—the famous mission civilisatrice, and French military prowess demonstrated through destruction of indigenous cities and towns and embodied in a continuing, visible military presence. (298)
Les Français ont dû détruire les bâtiments dans les villes pour construire des espaces administratifs et résidentiels pour eux-mêmes. Cette destruction et construction est symbolique du colonialisme en général. C’est la destruction d’une société et la création d’une nouvelle pour le bénéfice du patrimoine. Tout est fait sous la déguise d’aide pour ces pays essayant de percer non-civilisés. En Indochine, le gouvernement a imposé une petite version d’haussmannisation. Ils ont construit des grands boulevards et des bâtiments qui imitaient ceux à Paris. Par exemple, L’Hôtel Continental à Saigon ressemble les grands hôtels parisiens. Il y a un terrasse sur l’avenue pour prendre un verre et la façade et très luxueux mais toujours dans un style européen. Un autre exemple est les deux Opéras en Indochine. Les deux, L’Opéra Hanoi et L’Opéra Saigon, sont modelés après L’Opéra Garnier. Ces bâtiments sont représentatifs de l’effort de civiliser la colonie. Pour les colonisateurs, il n’y avait pas un exemple mieux que la ville de Paris. La France a utilisé un program politique d’assimilation pour solidifier leur contrôle sur la population. L’architecture et l’urbanisme colonial de cette première vague exemplifient ce programme avec leur francité flagrante.
Le deuxième vague d’urbanisme en Indochine a reflété la transition dans la politique coloniale vers un programme d’association. Les principes de ce program sont restés dans l’intégration des éléments de la culture autochtone. Wright dit :
In contrast, most advocates of association called for the preservation of distinctive local cultures, including tribal councils and historic monuments, and they believed that this respect, when combined with social services like schools and hospitals, could counter resistance far more effectively than military strength. (298-299)
Le programme politique à cette époque a suivi le chemin d’intégration. En Indochine, les efforts se sont focalisés sur la participation des Indochinois dans le gouvernement. Il semblait être bénéfique pour les colonisateurs et même les colonisés. Pourtant, l’association est restée un outil d’oppression pour la France. Ils ont fait ces changements pour eux-mêmes, « to turn the colony into an asset for France » (Wright, 305). Ils se sont rendus compte que l’assimilation n’était pas efficace pour accomplir les buts de l’administration. Le changement était purement pour le bénéfice des colonisateurs. Comme la politique d’assimilation, le mouvement d’association a donné lieu d’un nouveau style d’architecture. Les efforts d’intégrer la culture indochinoise se sont manifestés dans les bâtiments comme L’École française d'Extrême-OrientL’influence orientale est très évidente dans l’ornementation et les couleurs utilisées. Aujourd’hui La Musée Nationale de l’Histoire Vietnamienne s’y trouve. C’est symbolique de l’indépendance vietnamienne. Le Viêtnam a réclamé les vestiges du colonialisme, les symboles de l’oppression et les a transformés. Maintenant, ils sont les nouveaux symboles qui inculquent une fierté nationale. Le deuxième vague d’urbanisme s’est focalisé sur l’intégration de la culture indochinoise, mais la politique est toujours restée basée sur le contrôle de la population pour éviter la résistance.
Le développement de l’architecture coloniale en Indochine reflète la politique du gouvernement. Premièrement, les colonisateurs ont dominé le pays et le résultat était un urbanisme basé sur les idées d’Haussmann. La mission civilisatrice a changé vers un système associatif. L’architecture a développé d’intégrer les éléments indochinois. Il semblait que cette intégration de la culture indochinoise pouvait démarginaliser la population autochtone, pourtant la vérité de la situation est restée dans l’oppression et le contrôle. Les quartiers français au Viêtnam aujourd’hui sont des centres touristiques. Leur dégradation est symbolique de la dégradation de la relation entre le Viêtnam et le patrimoine. Le Viêtnam a réclamé ces quartiers et les a transformés pour le bénéfice du pays. C’est l’acte final de la résistance.

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